Même si l'assurance vie est par définition une activité qui s'inscrit dans la durabilité, cette caractéristique n'est peut-être pas la première chose qui vous vient à l'esprit quand on aborde ce secteur. Mais que diriez-vous si nous vous annoncions qu’il est possible de transformer cette industrie en un exemple de durabilité ? Préparez-vous à un voyage intelligent, vif et amusant à travers la transformation d'une compagnie d'assurance vie en une puissance de durabilité, en compagnie d'Eleonora Tasciotti, Head of Digital Transformation & Sustainability, La Mondiale Europartner. 

Pourquoi une compagnie d’assurance vie devrait-elle se soucier de la durabilité ? 

La durabilité est cruciale pour la pérennité du business. Elle permet de gérer les risques liés aux changements climatiques, de répondre à une clientèle de plus en plus consciente des défis futurs et de générer des rendements stables à long terme. 

En tant qu’assureur, et en particulier dans le secteur de l’assurance vie, nous sommes les spécialistes de la planification à long terme. Or cette vision à long terme est un élément fondamental de la durabilité. Voilà pourquoi La Mondiale Europartner a décidé d’exploiter davantage cette compétence au profit de son empreinte positive. Préserver notre planète tout en assurant la viabilité de nos activités sur le long terme, rien de mieux. 

Comment avez-vous enclenché la démarche ? 

Avec une approche plutôt innovante et afin d’avoir une vue holistique sur la stratégie de la compagnie, nous avons fusionné le rôle de responsable de la transformation digitale et de la durabilité, un mélange d’expertise et bonne humeur… Considérez cette analogie : une compagnie d'assurance vie qui passe au numérique avec une touche de durabilité, c'est comme si James Bond troquait son Aston Martin pour une Tesla éco-responsable tout en continuant à sauver le monde ! 

Lorsqu'il s'agit de durabilité, la technologie n'est pas en reste. En fait, elle peut être l’atout le plus tranchant, de la dématérialisation des situations périodiques pour nos clients à l’utilisation d’un data center local qui contribue à une économie circulaire, sans oublier les éco-gestes. Encore une fois, la sensibilisation des collaborateurs joue un rôle essentiel dans cette démarche : saviez-vous qu’en laissant votre écran allumé vous êtes responsable d’une des plus hautes sources d’émissions ? c'est ce qu'on nomme "pollution numérique". 

Les objectifs de développement durable, alliés de LMEP 

Notre "sustainability strategy", lancée en juin dernier 23 et accueillie avec enthousiasme par nos collègues, se base sur 4 piliers : Social, Environnemental, Gouvernance et Prospérité. Elle est structurée de manière à ce que chaque action soit identifiée par sa contribution à l’un des 17 objectifs de développement durable des Nations Unies. Cette approche, très structurante, nous a aidés à identifier nos priorités et nous a permis d’être concrets et transparents. 

Quelles actions concrètes avez-vous mises en place pour chacun de ces piliers?? 

Tout d’abord, nous avons eu recours à nos collaborateurs pour faire émerger une communauté interne d’ambassadeurs, les "Impact Angels" qui, en plus d’identifier et de porter des actions, contribueront à la diffusion d’une culture durable. Notre plan d’action a démarré avec une formation de sensibilisation sur les fondamentaux de la durabilité et sur notre programme 2023 pour la totalité des collaborateurs. 

Cette année, lors de la semaine du développement durable, et avec la contribution incontournable des Impact Angels, nous avons proposé un programme très riche. Les webinaires thématiques, le partage d’éco-gestes, les ateliers de préparation de produits ménagers faits maison et à faible impact ainsi que la promotion du co-voiturage avec des sociétés voisines sont juste une partie des actions de ce programme proposé à nos collaborateurs. Nous avons vraiment profité de cette occasion pour marquer la trajectoire de la compagnie et pour engager nos collaborateurs. 

Quels ont été les difficultés rencontrées ? 

Malgré la volonté d’y aller, la construction de la stratégie fut très "challenging" et plusieurs essais ont été produits avant de trouver notre recette maison. De manière plus générale, lors de la mise en place de ce type de démarche, il faut tenir compte d’un certain effort pour accompagner le changement. On peut souvent faire face un scepticisme sous-jacent qui peut rendre le travail moins évident. La réglementation en matière ESG, à la fois très contraignante mais aussi vague sur certains aspects, peut également freiner l’enthousiasme. Lors de l’organisation de la SDD, la difficulté était plutôt de trouver des prestataires locaux qui répondaient à 100% à nos besoins. 

L’important est de transformer la complexité en opportunités : chacune de ces difficultés a ouvert la porte à des collaborations ou à des partenariats très enrichissants, que ce soit avec nos confrères sur la partie réglementaire ou avec des prestataires locaux. Nous avons expérimenté les bénéfices de l’intelligence collective. 

Quelles seront les prochaines étapes ? 

Le bilan carbone sera la prochaine étape et nous permettra d’avoir une idée précise de notre empreinte carbone afin de pouvoir dresser un plan d’action plus fin ; ceci en nous appuyant sur l’expérience de notre groupe, AG2R La Mondiale, acteur sur la scène française de la Responsabilité sociale et sociétale des entreprises depuis plus de 30 ans. 

Nous avons découvert un univers où la finance et l’éthique ne sont plus des étrangers mais des partenaires incontournables. La Mondiale Europartner prend la main et entame une odyssée étincelante vers un avenir durable. Dans ce voyage plein de défis, chaque étape peut contribuer à la transformation de l’assurance vie vers un modèle plus responsable qui va de pair avec la performance économique pour façonner un avenir durable.